Sans le dévouement des bénévoles des Classes, pas de régate en temps réel, pas de Coupe Nationale, de Championnat de France, d’Europe ou du Monde.
Le Nacra 17 s’impose au fil des mois comme la série de voile légère Olympique la plus intéressante à suivre et pas seulement pour les cata-addicts. Le support est techniquement évolué. Les régates sont, malgré le format ISAFien, potentiellement les plus télégéniques.
Même la mixitude imposée comme spécificité/frein au catamaran par le puissant lobby des dinosaures du 1/2 bateau lent, ouvre une dimension complexe certes pour ceux qui visent la performance, mais place définitivement notre sport dans un cadre moderne.
La confrontation des « nouveaux » venus avec un maître comme Bundock peut donner un piment incroyable à cette saison mondiale n° 2 du Nacra 17. Et les stars d’autres pratiques comme Cammas ou Martinez qui choisissent le catamaran confèrent la touche people . Ce dernier montre au passage, qu’il n’est pas si simple de faire du catamaran.
La série Olympique s’inscrit naturellement dans une perspective qui va de la pratique populaire locale estivale et majoritaire des plages, jusqu’au graal international ; la Coupe de l’América en passant par le HC16, la F18 et toutes les classes internationales fortes du catamaran de sport qui vole sur une coque ou une paire de foils.
Bien malin qui peut affirmer aujourd’hui savoir quel équipage va représenter la France en 2016 à Rio dans la série reine de la voile légère.
Loin de vouloir faire un pronostic, un rapide état des lieux permet de constater qu’une demi-douzaine d’équipages est en lice. Autant en plus, déjà sur le support, prennent leur ticket dans la file pour Tokyo 2020 et sans doute 2024 où la France (donc La Rochelle 80%, Marseille 15%, ou Brest 5%, selon la dernière météo à 10 ans, mais c’est un autre sujet ) devra batailler avec l’Afrique du Sud pour gagner ses jeux du centenaire. Billy Besson / Marie Riou, les Champions du Monde en titre, Franck Cammas / Sophie de Turkheim, les Champions de France, Moana Vaireaux / Manon Audinet, vice-Champions d’Europe constituent une première et incroyable liste de titrés en 2013.
Oublier François Morvan, bronze sur l’Européen avec Marie Riou qui est un banc de touche particulièrement luxueux, serait terrible et illustre la bêtise sportive de la règle (économique): un équipage par nation.
Audrey Ogereau et Matthieu Vandame sont bien plus que des simples partenaires d’entraînement: car souvent devant à mi-parcours des semaines de régates (Mondial, Euro et France). C’est le seul équipage français avec barreuse à avoir fait le Nacra 17 circus international en 2013. Il possède un redoutable potentiel d’apprentissage, lié à la jeunesse d’Audrey, Championne de France HC16 espoir en 2012 (Le Championnat supprimé par la FFVoile...).
Ingrid Petitjean – Olivier Backès seul équipage français inscrit à Miami (SWC)
Tandis que l’équipe de France passe un hiver studieux au Maroc, et comme les hollandais, ont fait le choix de l’impasse sur Miami, les sudistes Petijean/Backès vont se confronter en ce début de saison à la flotte mixte. Couple à la ville et sur l’eau, ils ont résolu une équation importante d’un système de recherche de performance qui doit inclure la durée d’une Olympiade (ou 2). Les jeunes parents se remettent dans le bain avant leurs concurrents, c’est cohérent avec une saison 2012 tronquée pour raison d’heureux évènement.
A suivre de très près cet équipage a un vécu significatif de l’Olympisme. Olivier Backès est un barreur, expert du catamaran. Avec Ingrid Petitjean, issue du dériveur, ils ont fait le choix de la barreuse. L’équipier sera redoutable, même si, sur les photos, son arbalète est plutôt basse et nécessite sans doute, encore un peu de muscu et de boîtes de thon . Surtout, Olivier Backès est ingénieur et excellent metteur au point. Cet équipage ne sera donc pas désarçonné par la dimension matériel qu’induit le revirement pitoyable et ISAFesque de l’hiver. Même si les promesses n’engagent que ceux qui les croient, le fait que les Nacra 17 ne seront pas tirés au sort à Rio, redonne une importance significative à la préparation du support.
En terme de budget, les sudistes ont déjà un laboratoire pharmaceutique qui utilise leur image dans des pub. grands publics. S’ils ne peuvent rivaliser avec le staff de Cammas, cela leur confère une autonomie non négligeable pour mener une campagne qui s’annonce ouverte.
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