Petits airs et 4 courses pour cette première journée, les ex-tornadistes imposent leur loi: 1er Red Bull Extreme Sailing (AUT), Roman Hagara / Hans Peter Steinacher / Will Howden / Craig Monk 35 points devant le très régulier Groupe Edmond de Rothschild (FRA), Pierre Pennec / Christophe Espagnon / Thierry Fouchier / Hervé Cunningham 31 points et la surprise du jour puisque le local et new comer Jean-Pierre Dick avec Jérémie Beyou  mais n’oublions pas aussi  Billy Besson  et Arnaud Jarlegan  sont 3èmes avec 31 points. Juste devant Artemis Terry Hutchinson et Alinghi (SUI mais assez FRA en équipage), Tanguy Cariou / Yann Guichard / Nils Frei / Yves Detrey 24 points. Dean Barker (TNZ) est 9ème:« mauvaise journée au bureau » des vents très faibles (< 4 knot), inconstants, face à des équipes concentrées sur l’Extreme 40 et dont le niveau est relevé, des choix tactiques pas les meilleurs font que les kiwis ramassent. Dans ces conditions, Barker énonce justement que les riches ont tendance à le devenir encore plus.  Les courses « en stade » c’est à partir de vendredi.

Il serait injuste d’oublier le circuit Extreme 40. D’abord par le spectacle toujours envoutant des gros « Spitfire », la vidéo ci-dessus est là pour le rappeler (le passage de bouée de Pennec est tout simplement ébouriffant), ensuite par la qualité des marins, où une fois encore les petits gars du cata sont légions, enfin car une équipe française Edmond de Rotschild avec Pennec, Espagnon, Fouchier et Cunnigham se bat dans un monde très anglo-saxon et accroche au bout de 34 (trente-quatre) courses une seconde place après un départ très très moyen, juste derrière Luna Rossa et devant « LA » terreur des plans d’eau la fierté des anglais: Monsieur Ben Ainslie, dont c’était la première grosse épreuve sur deux coques. Le garçon a du potentiel. Tanguy Cariou, après un bon départ sur Alingui est tombé du podium à la fin de ces 5 jours difficiles.
Pierre Pennec dont l’immense talent est aussi de savoir revenir de contre-perf: « Nous finissons deuxièmes à peu de points du premier et ce en enregistrant deux premières journées assez moyennes en termes de résultats…Pour la suite, c’est un très bon signe de conclure ainsi car cela veut dire que nous avons encore une bonne marge de progression. Nous revenons de loin après le Grand Prix de Cowes. Surtout moi dans la tête car notre contre-performance là-bas a été dure à digérer. C’était un peu un combat avec moi-même de revenir ici et mettre de côté la déception et l’amertume. L’émotion que je ressens ce soir avec cette deuxième place est à la hauteur de la tension que nous avons connue sur l’eau durant les cinq jours de compétition ».