Billy Besson / Marie Riou, Moana Vaireaux / Manon Audinet et Audrey Ogereau / Matthieu Vandame constituent la catarmada française à l’assaut du podium du premier Championnat du Monde Nacra 17 qui commence la semaine prochaine en hollande.
Farnck Cammas / Sophie de Turkhein seront-ils en renfort ? Même en l’absence de Ingrid Petitjean (heureux évènement) / Olivier Backès, seuls les hollandais pourront prétendre barrer la route à une équipe de France en avance en ce début de cycle olympique par un travail de groupe efficace sous la houlette de Franck Citeau et des techniciens de l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques. Le niveau de pratique entre les deux nations fortes et structurées et le reste du monde devrait progressivement se niveler surtout que des talents arrivent (Waterhouse, Martinez).
Le Nacra 17: un catamaran dont la mise au point est en cours
Une soixantaine d’équipages d’une vingtaine de nations sont annoncés, l’effectif est encore réduit, cela reste modeste pour une série « mondiale », mais gageons que cela va changer dans les années à venir.
Le bateau est délicat à conduire, les clubs members qui naviguent avec sont encore en phase de domptage du bestiau. Les foils en C, seuls sans stabilisateurs sur les safrans ne permettent pas un vol confortable. Le bateau reste terriblement efficace avec un gros potentiel reposant sur un poids léger du support, avec 135 kg, il est plus rapide et plus bas au portant qu’un F18. Cependant le Nacra 17 demeure « un peu » encore dans une phase de mise au point sur des points essentiels comme le mât qui reviendra un jour en carbone, les dérives tronquées de 12 cm et d’autres aspects structurels sérieux, sans doute générés par les amerrissages.
En terme de fiabilité et de durabilité dans la performance, le Tornado Marstrôm reste une référence capable d’essuyer une olympiade sans se déformer, le Nacra doit faire ses preuves sur ce point.
Les hollandais placent leur top barreur comme équipier: un choix judicieux ?
Le choix hollandais de systématiser les barreuses ne semble pas pertinent en ce début de cycle et le modèle « latin » des machos sur le stick donne des résultats. Cependant il faut voir comment les équipières résisteront physiquement aux saisons d’ « Olympic circus » complètes pour apprécier le choix batave. Reste les aspects spécifiques de l’équipage mixte à considérer sur une durée de 4 ans et plus si affinités… avec une vie de couple sportif à concilier avec la vie. La plus grosse nouveauté (et difficulté ?) de la série olympique catamaran est bien dans la gestion de la mixité avec la recherche de la performance.
Le Nacra 17 peut il devenir une série populaire ?
Pour le moment l’engouement est fort et la série est alimentée par les pointures issues de la F18 et des anciens du Tornado, cependant à 25.000 euros pièce le prix du Nacra 17 reste un frein pour se lancer dans une série encore ouverte. Attention que tous ces bémols, défauts de jeunesse, ne condamnent pas cette série à un élitisme réservé à un petit club restreint qui ferait perdre de son intérêt à la série olympique et la fragiliserait. Le catamaran est un sport populaire et facile d’accès le pari du Nacra 17 sera réussi lorsqu’on le verra sur les plages: l’identification du club member avec son Champion sera possible et placera ce support dans la catégorie des grandes séries olympiques à l’instar du 470 ou du Laser.
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