Les hommes de Peyron font une course intelligente et remarquable: Cocorico !© ACEA 2012/ Photo Gilles Martin-Raget

Loïck Peyron, skipper : « Nous étions trop statiques lors de la première manche que nous avons analysée entre les deux courses. Puis, lors de la deuxième régate en flotte, nous avons enchainé des manœuvres claires, en commettant peu d’erreurs. Ce qui était fascinant aujourd’hui, c’était le courant de la marée montante qui nous a obligé à régater au ras du public. Sans oublier l’arrivée où nous avons « grillé la priorité » à Jimmy Spithill ! ».
« A propos du départ, la préparation était bonne mais je n’ai pas voulu lancer le bateau car nous étions trop près de la ligne. Comme je ne voulais pas me retrouver OCS, il y a eu « un refus de l’obstacle » à la dernière seconde dû au fait que j’ai sûrement pris moins de départ dans ma carrière que les autres skippers ici présents ».
« Demain, avec encore 30 points à gagner lors de l’ultime course en flotte, tout se jouera lors du départ ».

Ce soir la finale sur C+ avec les excellents commentaires de Frédéric Le Peutrec.

La fin de la coque sous le vent qui traîne dans l'eau ? photo: Gilles Martin-Raget - ACEA2012

Depuis le mois de février les photos d’AC45 avec des foils circulent. Michel Kermarec, membre de la design team d’Oracle et en charge des appendices nous rappelle quelques principes qui conduisent cette approche.

Catamag: Pourquoi le choix de foils en T ?

Michel Kermarec: En fait, c’est en « L » : il manque une branche du T , par opposition a foil courbe ( en « C » ) comme sur les Nacra 20 ou les A class, il y a au moins deux raisons :
- avec un foil en « C », le problème est que plus tu montes, plus tu as tendance a monter.
Ca vient du fait que : la force totale produite par le foil est en gros perpendiculaire a la ligne qui joint les deux extremites du foil ; la force latérale ( anti-dérive : projection de la force totale sur l’horizontale ) à produire est toujours la même ( sa valeur dépend seulement du moment de redressement et de la géométrie du bateau ) ; plus on monte, plus la force totale s’oriente vers le haut ( de part la géométrie du « C » ), donc à force latérale égale, plus la composante vers le haut augmente : on monte encore plus.
Sur un petit bateau, ça se compense en avançant l’équipage pour diminuer l’incidence du foil … mais sur un gros, c’est plus problématique.
- la partie horizontale du « L » est plus sensible aux variations d’assiette que le « C » : ça se gère plus facilement.

Catamag: une aile ça va bien pour voler ?

Michel Kermarec: L’aile se règle très « facilement » par rapport à une voile souple. Je veux dire par là qu’il y a moins d’efforts à faire pour la régler, car il n’y a pas a gérer la grosse tension à l’écoute qu’on aurait avec une voile souple.
De ce point de vue, ça va bien avec « voler au dessus de l’eau » : voler, avec ce bateau en tous cas, demande beaucoup de réglages rapides.

Catamag: les tests concernent uniquement l’AC45 ?

Michel Kermarec: Oui, c’est un test pour le 72.

Le lien vers le site d’Oracle et des photos spectaculaires.

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