Elimination directe du Tornado par la largeur, à ce sujet il faut rappeler que le gabarit routier ordinaire est de 2,55 mètres, 120 à 140 kg de poids d’équipage, là ce sont les F18 qui sont logiquement out, le cahier des charges de l’ISAF permet de restreindre le cercle des catamarans de sport prétendant à l’Olympisme en 2016. Parmi les modèles existants, et le Hobie Cat 16 et le Viper ont une option mat en deux parties au catalogue. Une approche de type laser, c’est à dire prenant en compte une très large diffusion du support et sa simplicité conduit au choix du Hobie Cat 16, pour un support plus moderne c’est le Viper de chez AHPC qui est le favori des bookmakers. Pour la réduction des coûts il faut aussi rappeler que la monotypie est une course sans fin (et donc particulièrement onéreuse) vers un optimum reposant sur les écarts de fabrication (tu achètes 10 voiles et tu retiens la meilleure…). La solution pour minimiser le paramètre support de la performance ultime est de tirer au sort, à chaque course, le catamaran parmi ceux fournis par l’usine. C’est ce qui est fait sur les Championnats du Monde Hobie Cat 16 depuis longtemps.
Ci-dessous une petit billet de Françoise Dettling, qui bien que blessée au genou n’en pense pas moins, attention pour les machos, ça pique un peu les yeux:
Les discours que l’on entend sur les cales de la part de ces messieurs, ne sont pas faits pour nous aider à penser que la parité homme-femme, est acceptée comme elle le devrait. Depuis la disparition du catamaran aux Jeux Olympiques, et l’idée qu’il y reviendrait en équipage mixte, les esprits se sont assez échauffés et jamais en faveur des femmes.
Les coureurs et les politiques qui oeuvrent depuis la disparition du Tornado (Open !!) pour le rétablissement d’un catamaran aux Jeux, sont encore surpris des choix finaux. Les femmes qui accèdent enfin à des supports plus fun, à la visibilité plus marquée, se voient rabaissées, par des discours phallocrates à un rang subalterne. Le plaisir, la vitesse, les sensations fortes et la puissance ne seraient–elles que l’apanage des hommes ?
Toute l’histoire de la Voile Olympique au féminin est assez révélatrice. Et le choix des supports “Open“ tendant à faire croire que la parité est respectée, est assez risible. A la suppression du Soling, et pour satisfaire aux lobbyings, on choisit pour les femmes un bateau : le Yngling, Ce bateau, dont la traduction est “jeune garçon viril“, était en fait le bateau d’entrainement, pour les jeunes équipages masculins, n’ayant pas encore atteint le bon poids pour le Soling. Des équipages féminins ont donc navigué sur des “jeunes garçons “, les pieds accrochés à des menottes (rappel oblige). Poids d’équipage maximum : 205 kgs. Planing garanti à 35 nœuds. Pas besoin de Freud pour nous expliquer la symbolique.
Les “garçons“ se sont alors déchainés sur la morphologie et le poids de ces athlètes féminines, que l’on imaginait presque en Allemandes de l’Est de la grande époque. Le Yngling et le Tornado sont sortis des Jeux. Arrivée du Match Race féminin sur un Elliott 6m modifié ; l’histoire se répéterait-elle ? Ses coûts excessifs auront eu raison de lui. Exit le Match Race féminin au bout d’une olympiade qui n’a pas encore eu lieu !
Voici venir, des bateaux, qui vont permettre aux “filles“ d’avoir de nouveaux objectifs sportifs aux jeux Olympiques. Et voilà que l’on voudrait nous faire croire, qu’après plus de 100 ans d’attente, nous prenons la place des hommes. Nous ne prenons que les places qui nous sont dues au sein de la Voile Olympique, tant qu’elle existe. Et si les formes des régatières, taille et poids, ne plaisent pas à certains voileux, qui ne sont eux même pas tous sortis du moule de Bratt Pitt, et bien… qu’ils aillent faire de la cueillette de cerises.
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