Une finale dans un vent instable © 2011 ACEA/Gilles Martin-Raget

Les hommes de Yann Guichard et Pierre Pennec ont fait jusqu’à présent une remarquable impression. Avec seulement quelques jours sur les AC45, ils tiennent la dragée haute aux meilleurs équipages de la série, qui, rappelons le, pratiquent l’aile depuis février. « Enorme » comme dirait mes fils, le plus surprenant est l’acquisition de beaux reflexes de duellistes en match-race. En comparaison Darren Bundock ne semble pas à la hauteur de son talent qu’il a laissé entrevoir sur la première course de mercredi.

Le spectacle est à la hauteur, même dans le vent assez light de San Diego. L’organisation va devoir bosser pour améliorer la qualité des images live, à moins que ce soit l’activité des bateaux peints en gris qui perturbent.

Ce soir la course en flotte pour finir cette régate dont le schéma en le suivant est plutôt logique.

James Spithill (AUS), skipper ORACLE Racing (USA) :
“Suite à notre dernière régate, nous avons travaillé dur sur notre match race. Avec l’équipe à terre et les voiliers, nous avons vraiment mis un point d’honneur à notre préparation et c’est génial de pouvoir les récompenser par la victoire. Energy Team a une très bonne vitesse et a vraiment bien navigué. Nous avons su rester denses et très proches et dès qu’une opportunité s’est présentée, nous l’avons saisie sans regarder ensuite en arrière. (…) Il n’y pas de doute, nous voulons le beurre et l’argent du beurre (gagner le Match Racing et la Fleet Race). Nous voulons être les premiers et remporter les deux titres. Et nous allons tout faire pour gagner. »

Yann Guichard (FRA), skipper Energy Team (FRA) :
« C’était vraiment difficile aujourd’hui, le vent était tellement irrégulier. Nous prenons un bon départ sur la première manche mais je fais une erreur par la suite et ils en profitent pour nous doubler. Dans le second duel, nous n’avons aucune opportunité de revenir. Jimmy a été le meilleur aujourd’hui mais je suis content. Nous avons fait du bon travail toute la semaine en restant constants. Je suis très content de finir second de ce Match Racing Championship. C’est une grosse surprise. Nous avons progressé jour après jour jusqu’à arriver en finale aujourd’hui. L’équipe a vraiment accompli de l’excellent travail. »

Pierre Pennec (FRA), skipper Alpeh (FRA) :
« C’est une super journée pour Aleph, avec une deuxième victoire contre ORACLE Racing Coutts. J’ai réussi à réaliser une bonne entrée dans la zone de départ sur ce match et, grâce à une très bonne tactique de Christophe (Espagnon), aux échanges avec Thierry (Fouchier) qui connaît très bien le match race, aux manœuvres impeccables de Nicolas (Heintz) à l’avant et à la bonne vitesse d’Arnaud (Psarofaghis) à l’aile, nous avons gagné une deuxième fois contre ORACLE Racing Coutts. Nous avions aussi décidé avec Bertrand Pacé (Directeur sportif et ex-barreur) d’être assez agressifs et cela a payé. »

Pour passer les 1/2 il fallait remporter 2 des 3 match programmés entre le premier des courses en flotte de mercredi: Energy/Guichard et l’AC45 issu des repéchages d’hier: Artémis. La seconde 1/2 finale oppose le second et le troisième du classement en flotte de mercredi: Oracle/Spithill et ETNZ. Chaque 1/2 finale fait un match de manière alternative.

Première course ETNZ  « poussé » par Oracle mord la ligne, pénalisé, il revient bien mais ne pourra rien faire contre Oracle. Dans le premier match Artémis passe en tête le premier virage, Energy empanne dans la risée en premier couvre Hutchinson, et s’envole vers une belle victoire. Dans le second match ETNZ/Oracle alors que les kiwis ont fait le plus dur et sont revenus en tête, ils ouvrent la porte aux gars de Spithill sur la montée, les Oracle people, avec le boss Ellison comme poids mort, passent à gauche, touche la risée et atomisent les Barker/Ashby qui font là une grossière erreur. Le second opus Energy/Artémis est la répétition de la première, Artémis enroule la première bouée en tête et subi l’empannage dans la risée des français. En tête les grenouilles ouvrent peu la porte, contrôlent l’espace et l’emportent.

Pour les français (Energy et Aleph) le changement de casting est assez significatif et démontre l’incroyable potentiel des compétiteurs du catamaran de sport.

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