Outre l'inégalité flagrante de traitement pour ceux qui choisissent le temps réel, on note que les habitables se tiennent à l'écart d'une évolution qui n'apporte rien. Le dogmatisme du département voile légère est une explication de la baisse (-4,2% depuis 2010) des licenciés qui veulent de la simplicité et du fun

La présidente de la Classe Hobie Cat parle de voile légère: limite de l’intersérie, situation des filles et du fun, lecture du soir… :-)

L’intersérie, qui permet aux skiffs de se rencontrer et de naviguer telle une monotypie, n’à jamais permis le développement de la voile légère. Et ceux dont l’âge canonique avoisine celui du grand schtroumpf le savent bien. Ceux là même qui ont débuté la voile dans les années libres, années où l’on voyait encore les dériveurs sur les plages.
Et chacun s’amusait beaucoup. Certains ont débuté alors la Voile en compétition. Ces régates conviviales de club existent encore pour notre plus grand plaisir. Même si certaines contraintes de sécurité plus draconiennes ont stoppé net des « 24heures » par exemple.

Le développement des filières et des Classes a permis les échanges en temps réel, plébiscités par tous. Et les Championnats de France qui réunissaient les classes dériveurs, quillards et catamarans ont eu des beaux succès. Les Hobie Cat se souviennent de Brest et de ces Championnats de France, sans convivialité pourtant, qui faisaient se déplacer tous les cadors métropolitains et de la France d’Outre mer.

Alors que s’est –il passé ?

Les filières des années 1990 ont fait naviguer  des jeunes pour des sommes modiques. A 21 ans, les aides étaient arrêtées. Ces moins jeunes qui  sont maintenant dans cette classe d’age qui manque cruellement à notre sport ont en majeure partie, soit stoppés la voile de compétition, soit se sont retournés vers une voile moins coûteuse (encore que) et plus en accord avec les modèles de glisse actuels. Modèles relayés par la boisson énergétique qui a su choisir les supports porteurs, dont les catamarans de la Coupe de l’América.

Les grands penseurs  de notre fédération défendent un intérêt plus personnel que général et veulent imposer avec des grandes théories un modèle qui ne fait pas ses preuves.

La Voile Légère ne mérite t-elle pas autre chose que des discours et des écrits restrictifs où chacun défend son bout de gras ?
Je suis moi même toujours étonnée d’entendre autour de moi dans les réunions fédérales où les classes sont représentées que chacun fait en dehors du cadre, et trouve des stratégies pour détourner les préconisations qui ne satisfont personne.

Quelqu’un peut-il ouvrir les yeux ?
Par exemple, se satisfaire d’une étude qui conclue que 12 millions des français aimeraient bien faire de la voile porte à sourire douloureusement. Car si chacun ouvre sur son cas personnel, il se rendra bien compte que dans sa vie il aurait bien aimé faire tel ou tel sport. Cela s’appelle au minimum un rêve au maximum un fantasme. Il est bon de savoir que notre passion fait rêver 12 millions de personnes dont ma mère de 92 ans qui ne sait pas nager.

Les discours pernicieux tendant à faire penser aux régatiers qu’ils manquent un truc extraordinaire s’ils refusent de naviguer en inter série, qu’ils sont des esprits étroits, qu’ils défendent des idées d’arrière garde, que le new age c’est l’inter série, ces discours détruisent la voile légère et en ce qui nous concerne le catamaran de sport français sûrement. Ces méthodes de communication qui vont de pair avec une culture de la pensée unique ne sont pas dignes d’une démocratie. Car nous sommes en démocratie il ne faut pas l’oublier.
Ainsi, L’Eurocat, l’épreuve de l’année pour les catamarans de sport est en grande désespérance et l’on devrait regarder ce qui s’y passe. L’inter série obligée depuis plusieurs années, le Championnat de France inter série depuis l’année dernière, la sélective pour le Championnat du Monde Jeune en 2013 déplacée cette année à l’ENVSN (celle là il fallait la faire) sur la même date, les délires du comité de course de l’année dernière, la tristesse des bénévoles, des organisateurs et des participants.

Nous méritons mieux que les blablas des techniciens, des élus fédéraux et des participants aux différentes commissions. Ces commissions auxquelles nous, les élus de nos classes nous ne pouvons participer. Car il paraitrait que nous n’avons pas assez d’expertise technique. Je souris à la vue des personnes qui les composent et qui, pour certaines ne sont même jamais montées sur un bateau à voile.

Les femmes sont aussi dans le collimateur de nos grands penseurs. Les titres disparaissent ou sont soumis à des quotas. Alors même que l’année 2014 est dédiée aux femmes, comment admettre que les titres de Championnes de France n’existent plus dans certaines séries. L’on vient nous expliquer que les jeunes filles aiment s’entrainer avec les garçons et que finalement nous sommes un sport comme l’équitation, un sport mixte. Ben voyons !!! On fait même parler les jeunes filles qui sont ravies d’être devant les garçons. Mais c’est bien sur…
L’ISAF n’est pas en reste avec le catamaran en mixte. Car si pour avoir un catamaran entièrement féminin, il faut passer par le mixte et bien passons par le mixte…et nos penseurs de dire que c’est formidable et que c’est l’avenir, voilà maintenant que nous sommes comme le tennis : double mixte !! Après le canasson, le tennis ; les hommes sont d’un drôle !!!
Allez pour rire un peu : une petite phrase de Coubertin (bien connu pour ses positions envers la gente féminine) lue dans Le Sport Suisse du 21 novembre 1928  : « De la culture physique, et de la culture sportive, oui; cela est excellent pour la jeune fille et pour la femme, mais pas de compétition mixte » !!!!

Y a plus qu’à nous expliquer que nous sommes des féministes et le tour est joué.
Je résumerai mes propos par un grand Hobie Way of Life, ce spirit impulsé par Hobie Alter qui vient de nous quitter. Ce grand touche à tout génial, dont les mots d’ordre était  avant tout créativité et tolérance.
Chacun choisit son sport.

« Il n’y a pas que les nourrissons qui s’irritent de crier ! » Alain 1923

Françoise Dettling
Présidente de l’Association Française des Hobie Cat

Billy ze king and the queen Marie ont 22 points d'avance AVANT la médal race, ils ont gagné la semaine de Palma variée et sportive, par une grande polyvalence et un parcours (quasi) sans faute: BRAVO !

Semaine qui commence par deux jours de molle/médium où Franck Cammas et Sophie de Turckheim démontrent une belle vitesse, ils résistent avec ténacité à la montée du vent avant de lâcher un peu de terrain hier. Le Goupama boy et la lasériste ont une progression incroyable qui les place second français et pouvant jouer un podium sur la medal race. Superbe !

Combat pour du bronze à partir de 13 heures 30 le samedi, pour les quadragénaires batailleurs (sans oublier les autrichiens ).

Réponse de Bundock, via twitter, à la communication de Groupama: « Bundock, who was very lucky in the final race »,  le kangourou double médaillé olympique,  chambre un peu le rookie génial venu du large : « sorry Mate but no luck in that one. Looked fairly obvious from my perspective. How did U miss it ? » Ambiance :-) !

Agacer le maître Bundy c’est toujours un peu délicat avant une finale mano à mano. Il suffit de demander à Hugh Style et son souvenir vraisemblablement douloureux du dernier jour du Championnat du Monde F18 à Erquy en 2010, où l’australien a donné une leçon d’aisance et de match-race agressif en catamaran de sport.

Les français dans le coup montrent qu’ en catamaran de sport, la valeur et la performance, n’attend guère -pas plus qu’elle est atteinte par ;-) -  le nombre des années: Flora Laugier et Valentin Bellet: 19èmes et surtout  4ème équipage français.

Moana Vaireaux/Manon Audinet font un beau vendredi mais qui ne rattrape pas un début de semaine moyen pour les vice-Champions d’Europe,  conjugué avec un démâtage durant LA manche de baston. Ils sont à la porte de la medal race mais valent mieux. Tout comme Audrey Ogereau/Matthieu Vandame, qui ne sont pas encore à leur potentiel (top 5), ce dernier blessé au genou alors qu’ils profitaient de conditions un peu plus musclé qui conviennent à un équipier hors norme et remplacé par Louis Viat (toujours la filière jeune SL/Hobie/F18..) le Champion du Monde Classe C.

Ingrid Petitjean et Olivier Backès sont capables de bien mieux et ces olympiens s’inclinent pour la place de 4ème français synonyme de ticket pour Santander devant Flora Laugier / Valentin Bellet, qui font une belle semaine et sont les précurseurs d’une armada de jeunes qui vont continuer à débarquer sur le circuit du support olympique dès la SOF de Hyères.

D’autant plus intéressant à suivre que Bissaro/Sicouri les italiens font une fin de semaine remarquable sont assez confortable pour l’argent même avant la medal race et montrent que, en catamaran de sport, la valeur et la performance, n’attend pas, pas plus qu’elle est atteinte par (Cf. Cammas/Bundock les quadras avec la furia d’ados, ou Figueroa),  le nombre des années. Réjouissant.

PS: l’OCS sur la medal race, montre un bel esprit du jeu pour Cammas/DeTurkheim. Bissaro/Sicouri sécurisent la seconde place derrière les Champions du Monde français (seconds sans pression de cette finale), la 3ème place du podium revient à la légende Bundock qui fait ici avec Miss Curtis un remarquable retour vers le futur olympique.

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