Coutts/Spithill en duel sous le golden gate, les Oracle boys montrent ici, un peu plus, que la voile en cul de plomb vient de rejoindre celle en bois. C’est beau et classique mais lent et dépassé. La communication est à l’image de la tendance: impitoyable et irréversible. Faire marche arrière, valoriser des courses sans images fortes va devenir un cauchemar de communicants. La fuite en avant vers les grosses unités, fussent-elles multicoques n’est plus en phase avec une période économique délicate et un public qui aura dépassé les comptes rendus épiques de journalistes écrivains: le spectacle de la vitesse et de la confrontation directe est roi ! Le choix de Loick Peyron, aussi bon en comm. qu’à la barre, montre que les armateurs de Banque Pop désirent avant tout rentabiliser leur investissement d’un support qui affronte uniquement la montre. Même dans le pays où depuis Eric Tabarly, la voile sportive était uniquement axée sur le rêve de l’aventure du large, le vernis craque. Si certains commentateurs persistent à faire des rubriques sur l’aile rigide sans évoquer le catamaran en-dessous, même le Fig-Mag, fenêtre des plus conservatrices sur la voile, dans un article sur les lents et monstrueusement chers TP52 fait un encart où les AC45 sont cités. Beaucoup en France ancrés dans le passé vont tenter de nier cette révolution. Ils doivent admettre que c’est trop tard. Ils prendront le train en marche, attention cependant, le cata ça va vite. Plus sérieusement, parmi les top guns français seul « ET » Cammas semble aujourd’hui pédaler à l’envers, investi qu’il est dans son projet Volvo Race . Ce serait oublier un peu vite un parcours avec un titre de vice-Champion du Monde F18 acquis en 2009 avec Jéremie Lagarrigue. Pour la Coupe d’après je vois bien un catamaran vert.

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