Plus de 650 soutiens, des avancées, le combat continue #Horizon2020FFVoile

A l’heure d’un salon qui permet à chacun de faire le bilan des actions de l’année et d’annoncer les projets à venir: d’abord MERCI à tous, du champion au pratiquant de club. 650 soutiens dont plus de 200 en deux semaines, c’est une superbe mobilisation à l’échelle de notre sport (13% des 80.000 licenciés club,  se déclarent pratiquants du catamaran de sport) . Les nombreux commentaires illustrent nos propos, les analyses brillantes comme celle de Daniel Souben sont des accélérateurs. Cette victoire est la votre !

Cinq points sur neuf ont avancé

Le premier des cinq marqueurs  de notre succès reste que la commission technique multicoque est depuis juillet sous la tutelle du Directeur Technique National. Cette réunion élargie, se passe en présence du Président de la FFVoile et donne lieu à des explications franches, où nos arguments sont entendus. Ainsi, aujourd’hui deux  points concrets sur neuf sont acquis pour 2016:

-mise en place d’un Championnat de France minime de voile collective

-rétropédalage des dirigeants du département voile légère: retour du championnat de France SL15.5 féminin. Cependant réamorcer la dynamique des équipages féminin cadets sera dur.

4ème point concret: le maintien de quota sur le HC16 et la F18 en 2015, même si cela n’est pas satisfaisant et toujours discriminatoire pour les jeunes du catamaran.  Enfin  le Championnat de France junior catamaran 18/23 ans est en négociation, nous vous tiendrons informé.

Les décisions des dirigeants FFVoile du département voile légère demeurent inadaptées à la réalité sportive d’aujourd’hui

-7 des 8 finalistes de la RedBull foiling génération française 2015 sont issus de la filière excellence club. Filière, hors des pôles fédéraux et qui ne consomme ni argent de l’Etat, ni argent fédéral des licenciés…

-les vainqueurs du test event à Rio 2015, sont de jeunes australiens issus directement de la flotte Hobie Cat 16. Flotte éjectée de la filière jeune catamaran française en 2012….

-échec complet de la F18 club FFVoile élaboré sans concertation avec la classe française F18.

-échec d’une Coupe Nationale Jeune qui ne regroupe que des minimes et des cadets, pratiquement sans espoir et aucun junior…

-le Tour de France à la Voile maintenant sur un support extrapolé d’un catamaran de sport, voit les jeunes du catamaran jouer devant et les anciens du Tornado dominer sans partage.

-le World Match Racing Tour, le circuit pro voile majeur, va se jouer en catamaran sur les M32.

-sous la pression du CIO qui veut innovation et parité, le catamaran est le nouveau support des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2018.

-Le choix ISAF du Nacra 15 pour remplacer le SL16 est une claque pour la politique FFV internationale et nationale. C’est surtout un souci pour les clubs qui ont investi sur ce support.  Garantir sur 3 ans un titre FFVoile, n’est qu’un décalage du problème. Or gouverner c’est prévoir.

Le combat continue:  il reste des préjugés et de mauvaises habitudes à vaincre.

C’est pour cela, que nous vous proposons de continuer sur un mode collaboratif ,au delà et en prenant en compte notre pratique:  nous avons besoin de vous pour le projet : HORIZON 2020 FFVoile

Sur seulement neuf JO, le Tornado a contribué au tiers des six médailles d'or françaises depuis 1945. photo FT

Pas de structure d’excellence pour le catamaran de sport

Aujourd’hui encore le catamaran de sport permet à la France de placer trois équipages dans un top 10 mondial d’une série olympique. Dont les Champions du Monde en titre… Malgré  cette indéniable excellence française , le catamaran de sport est la seule discipline voile a ne pas disposer ni de pôles régionaux, ni d’un pôle national. Il y a dans le même temps: quatre pour les dériveurs , deux  pour les habitables, un pour le confidentiel skiff , trois pour la planche à voile.

Un jeune listé en catamaran de sport, c’est à dire ayant fait la performance internationale permettant d’être reconnu par le ministère jeunesse et sport,  n’a pas de structure. il ne lui est proposé qu’un « rattachement administratif » et des examens médicaux, certes précieux dans le cadre d’une entraînement intensif mais  qu’il a subi déjà une demi-douzaine de fois, s’il persiste,  le malheureux, dans des performances internationales. Belle récompense ! Courageusement et avec abnégation, une paire de techniciens assurent des entraînements avec des moyens sans rapport avec les séries « nobles ».

Et comme cela fonctionne en terme de performances, pourquoi changer ?  Poussons le bouchon plus loin et supprimons dans cette logique nihiliste toutes les structures existantes pour avoir le niveau des résultats français du catamaran de sport ! Ok, je sors ;-)

En l’absence de  filière jeune dédiée il était normal il y a 20 ans , que le catamaran olympique accueille des sportifs venus de supports lents. Ce n’est plus vrai aujourd’hui.

Plus sérieusement, alors  que  des compétiteurs issus du catamaran  brillent en Classe 40,  J80, Figaro et sur le support du TFV (Vauchel, Salomon, PA Morvan, Dary/Bellet/Melot, Dutreux, Villon…) en plus de l’olympisme (Besson, Vaireaux, Audinet), comment comprendre cette politique discriminatoire envers la filière catamaran.
Concrètement il est plus facile de tactiquer quand le virement coûte peu et qu’on a le temps puisque cela se passe à 5 noeuds. La voile moderne est rapide  demande ainsi un apprentissage long et spécifique.

Hormis olympisme et ISAF jeune ni équipe de France ni délégation tricolore sur les épreuves majeures du catamaran de sport

Il est surprenant de constater l’absence  d’équipe de France,ou de délégation, catamaran sur les épreuves internationales en F18 (200 équipages, 25 nations à Kiel), HC16 (120 équipages, 15 nations) ou en Classe A (les pros de la Coupe en sont…),  alors que le niveau sportif international vaut, hormis dans la tête des dirigeants fédéraux, celui du J80, SB20 ou de la Commodore Cup .

Pas plus d’équipe tricolore ou de collectif prévus sur les régates stadiums ou le cata volant basé sur des jeunes ayant l’expérience du catamaran comme l’équipe de France de Windsurf/funboard, ou délégation match race. A force de préjugés et l’absence de clairvoyance, on arrive sur les revers cinglants et les gaspillages du M34, du match-race féminin évacués par le Tour de France ou les JO.

jusqu’à 28 ans pour être reconnu comme un bon jeune  en Inshore ou match race, 25 ans en Funboard et 20 ans en catamaran de sport: rien ne justifie ces écarts.

La réduction année après année, sans équité par rapport aux autres supports, des spots haut niveau (HN) jeune, c’est à dire le sésame permettant d’être reconnu par le ministère, ou  en ne donnant pas d’objectif sportif  précis aux jeunes entre 19 et 25 ans, spécialement en équipage mixte (alors que c’est l’objectif olympique et donc au sein du contrat d’objectifs avec le Ministère) contribue à dévaloriser la filière et la vider des jeunes qui jouent le jeu et performent. L’argument du nombre trop important de jeunes français devant s’avère surréaliste puisque cela revient à leur reprocher le niveau de la formation, faire payer leur travail et leur talent.

23 ans comme limite HN jeunes en Formule 18 et 20 ans en Hobie Cat 16, cette différence est sans cohérence quand on sait que la F18 est plutôt pour les équipages de garçons (150 kg d’équipage) et le HC16 plus orienté mixte (130 kg d’équipage) et surtout incohérent avec le constat que les barreurs brillants en Nacra 17 ont plus de 30 ans…

Si l’on rajoute que l’on est jeune pour performer  en Inshore ou en match race jusqu’à 28 ans et 25 ans en Funboard, il est facile de comprendre que tout est fait pour détourner les jeunes à forts potentiels du catamaran de sport le plus vite possible. Cerise sur le gâteau à la grimace, l’éviction du HC16 de la filière jeune, la suppression du championnat  15.5 féminin et la fin du co-financement Tyka , avec un peu de paranoïa cela peut ressembler aux manifestation d’une volonté certaine de détruire cette filière basée sur le dynamisme des clubs.

Cela décourage insidieusement et quasi-systématiquement l’élite de cette filière jeune. c’est à dire ceux qui ont été capable de cumuler année après année des médailles sur les Championnats de France et de se sélectionner chez les bleuets une ou plusieurs fois pour l’ISAF jeune ou le HC16. Sans doute pour les remplacer par des jeunes venus d’autres supports. Ceci s’avère objectivement un très mauvais calcul à l’heure de la voile rapide sportive de la Coupe de l’América au Tour de France à la Voile, compétitions qui ont besoin de régatiers formés aux finesses du jeu à vitesse élevée.

© 2017 CataMag Suffusion theme by Sayontan Sinha