Six mois avant les élections au Conseil d’Administration de la FFVoile, les constats et le programme de 2012 de Changeons NOTRE fédération sont toujours d’actualité.
Le fait que Frédérique Pfeiffer et moi-même soyons invités par Jean-Pierre Champion depuis 2015 lors des bureaux exécutifs confirme à la fois la pertinence de nos analyses et de nos propositions.
Il reste cependant beaucoup à faire, petit tour d’horizon non exhaustif:
La baisse constante des licenciés depuis 5 ans.
Encore 5% de perte sur les jeunes en 2016 et -1% sur la totalité des licences annuelles, la tendance est constante, voir en accélération sur les jeunes depuis 5 ans. C’est long 5 ans. Pourtant certains analystes de la rue bocquillon, en plein déni, essaient d’expliquer que cela relève de quelques clubs…
Une fédération bousculée par l’évolution de notre sport
Stupeur, quand ASO sort le monocoque du Tour de France à la Voile, s’inspirant de la révolution initiée par la Coupe de l’América, pour doter le Tour d’un support rapide, en phase avec les formats modernes de la régate. Lutte vaine contre la fédération du kite (la FFV condamnée par le Conseil d’Etat, un amendement de Loi pour protéger les sportifs du kite des blocages FFV), les tentatives laborieuse pour copier ce qui marche (cf. le doc. joint). L’incapacité à comprendre l’approche de la Classe A face à la révolution du foiling? Nous avons les marqueurs d’une structure rigide et isolée de son environnement. Une structure qui subit sans anticiper.
Haut niveau: les projets avant les structures, les sélections sur l’eau en lieu et place de prophéties auto-réalisatrices.
A l’heure où le financement public des pôles va se tarir, il est urgent de replacer le travail sportif des clubs au coeur d’une démarche par projet où les cadres et moyens fédéraux sont en appuis.
Comme pour les JO, les sélections des jeunes doivent se jouer sur l’eau, en respectant le travail fait au sein des clubs par des équipages et des entraîneurs sur une ou à fortiori sur plusieurs saisons, plutôt que sur l’appréciation de dossiers, aussi brillants soient-ils.
Ici l’intérêt général, la transparence nécessaire pour que des jeunes et des entraîneurs s’engagent, l’élargissement du périmètre de recrutement des jeunes entraînés vers le haut niveau, s’avèrent les véritables clés des performances internationales futures.
Pouvoir fédéral: passer d’un jeu d’ombres sclérosant à une légitimité assise sur un programme validé démocratiquement par les clubs.
Alors que la place de la voile est remise en cause pour les JO avec comme préliminaire terrible l’éviction de la voile des JO paralympiques, les nominations des représentants français au sein de World Sailing ne peuvent plus se faire en catimini, à l’ancienneté et sans une solide feuille de route.
Un projet où la majorité des clubs se reconnaît est le préalable à un casting, certes indispensable, mais qui ne peut se résumer à un faiseur de roi et d’obligés.
En l’absence pour le moment, de programmes d’actions, (autre que celui de CNf. ) différenciés et clairement exposés. Sans modalités électorales où chaque club pourrait choisir. Les prétendants aux responsabilités, c’est à dire ceux qui sont prêts humblement à rendre compte, doivent d’abord s’analyser en ce qu’ils peuvent apporter à la fédération en terme de travail, d’engagement et de rayonnement, ainsi que par leur capacité à oeuvrer en collaboration et à … fédérer.
Franck Tiffon
administrateur de la FVoile, liste « Frédérique Pfeiffer » Changeons NOTRE fédération.
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