Bien sur, j’adore la première phrase de cette note. Cocorico donc, sur l’origine de la série forte du catamaran de sport, ce texte de 1999 replace la création de la géniale F18 dans un contexte historique et moins fantasmagorique. C’est l’occasion de rappeler que le succès incroyable de la Formule 18 repose indiscutablement, sur une approche low-tech ,car devant permettre pour des flottes importantes de contenir les coûts et les écarts de performance entre les F18 fabriqués par des constructeurs différents. Ce n’est pas une série à développement. Le second post sur le leadership français portera sur les hommes et femmes.
Ateliers, usines et techniciens, le France est bien dotée.
Je suis surpris et flatté que le site de référence mondiale sur le catamaran reprennent les sujets de mes posts avec une certaine régularité. Le Pape est argentin mais la France reste la fille ainée de l’Eglise Plus sérieusement cela illustre que la culture catamaran est ancienne et forte dans l’hexagone, qui constitue toujours l’épicentre de bonnes vibrations.
Energie qui résonne à l’international sur le plan du design/conception du jeune prodige Raphael Censier à Michel Kermarec (Oracle AC72) en passant par Yves Loday (Extreme 40)et aussi avec des artisans comme Eole composite largement au niveau d’artistes du carbone comme Marström.
Pas moins de 3 chantiers F18 en France avec des approches différentes. Hobie Cat Europe possède deux modèles qui peuvent relever de la monotypie avec des Championnats internationaux est d’abord une PME récemment revenue dans le giron de la compagnie californienne avec une stratégie mondiale .
Sail Innovation ensuite: Alex Udin dans une approche commando avec architecte star et metteurs au point de niveau olympique qui explorent les limites d’une jauge confrontée à son succès. Sur son aventure il faut retenir autant le flying Phantom que l’idée de coques sans renfort interne.
Enfin, comment ne pas évoquer Manu Boulogne, innovant et passionné dans une démarche reposant maintenant sur la collaboration avec une institution universitaire. Le Cirrus R, dernier né des F18 BCM s’inscrit dans une approche assez radicale et réjouissante.
Mais, compte tenu des caractéristiques initiales de la F18 et de l’évolution technique, cela revient à gonfler une 4L dans un monde de F1 qui aujourd’hui volent avec des ailes rigides. Attention, ne pas me faire dire ce que je n’ai pas écrit : faire de la F18 reste une des meilleures manière de faire du sport en catamaran et de confronter ses capacités avec les copains.
Un leadership technique qui doit s’affirmer sur le high tech
La France est longtemps restée à l’écart du laboratoire que constitue la classe A. Le projet Addiction est pour le coup nouveau et particulièrement intéressant à suivre avec foils, winglet et construction en pointe, la panoplie technique complète des libellules.
L’autre point nouveau de la capacité française à imaginer ce que sera le catamaran de demain s’avère la prise en compte de la Classe C par pas moins de 4 projets francophones qui intègrent des expériences variées. D’abord Besson/Lagarrigue avec le projet Hydros avec du vécu issu de l’Hydroptère.
Ensuite l’immense expérience du prof. Desjoyaux et de son chantier sur les multis-océaniques, et ne pas sous estimer la volonté et le professionnalisme caractérisé d’un certain Franck Cammas qui incorpore à vitesse grand V tous les paramètres du jeu . Tous ont plus ou moins la prochaine édition de la vraie Coupe en ligne de mire. Les moyens même diminués de la course au large dédiés à nos engins de plage, cela représente plutôt une bonne nouvelle pour conforter la place française parmi les leaders techniques dans les 10 ans à venir.
Enfin, (Merci Nicolas ) Challenge France et Benjamin Muyl, Pour rappel, c’est la seule équipe française qui a une expérience de l’ICCCC, le délicieux acronyme de la petite Coupe de l’América.
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