Du vent 15-25 knot et surtout clapot et houle courte méditerranéenne , les prolongations d’ailes à 40.000 dollars sont sagement restées dans les hangars. Dans la première course à trois tours Spithill s’envole dès la première marque de largue et creuse une belle avance. Ils joueront seuls. Les français prennent la première pénalité avant même le départ. Ils remontent avec beaucoup d’intelligence dans les trajectoires, profitent des pénalités de Bundock, ETNZ. Il passent second avec l’aide d’un Hutchinson, très excité, un peu en mode panique qui fait dessaler Artémis lors de la dernière abattée et donne du travail à sa shore team pour la nuit à venir, il espère cannibaliser l’aile en rab provenant d’Aleph. Dean Barker donne la barre à Ashby (au portant au moins), ce qui semble sage lorsque l’on connaît la touch du septuple champions du monde de Classe A. Les « ritaux » Prada (Campbell-Jones et Draper) ne semblent pas très à l’aise. Chinese Peutrec (casse sa drisse de foc ?) abîme son aile, Bundock fissure sa coque et ils ne seront pas au second départ qui se jouer avec seulement six catamarans.
Dans la seconde course (2 tours), Spithill fait le holeshot (passe la première marque en tête) devant ETNZ qui le coiffe à l’intérieur lors du premier enroulée sous le vent. Les kiwis joueront la course en tête jusqu’au bout. Korea et son barreur Nathan Outteridge remarquable, revient sur le defender et lui fait l’intérieur dans la dernière bouée sous le vent pour prendre la seconde place. Des problèmes de trajectoires James ?
Les français ont décidé de regarder le départ par en-dessous, c’est pas très efficace. Ils passent dernier à la première bouée, une fois encore ils remontent, jouent le plan d’eau habilement, manoeuvrent avec peu de déchets (certaines reculades d’AC45 au virement étaient un hommage rendu au HC16 ) et finissent 4ème et pas si loin d’Oracle Spithill.
Bilan de cette journée qui conditionne la suite en match racing: ETNZ (3-1) est leader à égalité de points avec Oracle Spithill (1-3), Korea (4-2), 3ème à égalité avec Energy (2-4). L’image frappante du jour est que les AC45 marsouinent comme des vieux HC16. Les coques semblent indépendantes par moment et dans ces conditions de mer délicate. On touche là sans doute les limites architecturales du support. Il paraît que demain ce sera plus maniable.
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