Le Duc d'Albe vu par Eric le Bouedec

Le Viper de Cataprorace. photo: DR.

Bel accueil

La première impression quand on arrive au Duc d’Albe est qu’il y a des moyens mise en œuvre pour que cela soit une réussite avec une tente qui permet d’accueillir 120 concurrents et point très important et rare, l’organisation à inclus le petit déjeuner-le panier repas-le dîner dans l’inscription. Ce qui est juste unique pour une régate de cette ampleur. Les « Vrais » Raids lancés seront d’une longueur de 20 à 30 milles avec des conditions de vent de 0 à 30 nds,  sous le soleil.
Les départs sont envoyés rapidement pas d’attente sur l’eau.

Mauvais côté le Samedi

Nos partenaires de jeu seront finalement assez restreint entre les spitfires S en temps réel, nous étions en Viper et en compensé, les Nacra F20 et les classe A.

Samedi, le 1er raid est lancé vers 15h00 avec un vent de 2 à 5nds. Le départ des F18, nous donne l’indication que le côté droit du plan d’eau refuse petit à petit. Nous décidons de partir à droite du plan d’eau au comité. Les conditions étant instables, le bord ne se passera pas comme prévu en tombant dans des molles et un vent qui joue au yoyo en direction. Arrivée vers la marque du Duc d’Albe, nous voyons les ¾ de la flotte passer devant. C’est la punition ! Il nous reste la descente sous spi à l’arrivée pour recoller au moins le peloton et limiter la casse. Ce que nous faisons mais avec tout de même 27 minutes de retard sur la tête de la course.
On est 19ème du provisoire. Cette première journée pour notre équipage naissant est assez frustrant. Nous avons (trop) cru à notre option jusqu’au bout.

Baston le dimanche

Dimanche. On arrive sur-motivé, on sait qu’on a 27 minutes à reprendre à la flotte. Le vent est au rendez-vous, 20nds avec des rafales à 30 nds dans le goulet entre le continent et Porquerolles.
Des conditions parfaites pour nous, on aime la baston et on a la technicité/physique qui nous aide. Le départ est lancé, départ bout de ligne bien dégagé…pourtant le gain est au moins 10°.
On franchi la bouée de dégagement au cul du Nacra F20, prise de risque maximale, reaching double trapèze. A notre plus grande surprise, on rattrape le Nacra F20, il faut avouer on est chaud comme la braise…l’inévitable arrive, on fait un soleil digne des plus belles figures acrobatiques. Pas grave, le moral est là, on redresse et on remet ça de plus belle.
La course contre la montre est reparti pour repasser les bateaux. On passe l’Estérel, enfin on peut envoyer le spi. On aperçoit les spitfires S et les nacra F20 que nous passerons avant les Fourmigues. On affale et c’est reparti au près pour le Duc d’Albe. On est en tête en réel et en compensé, pour le réel pas longtemps, le Nacra F20 fait parler la puissance. On ne le lâchera rien jusqu’au Duc. D’ailleurs ici, c’est Tchernobyl avec les rafales qui tombent des falaises, on aperçoit des F18 et spitfire S dessalés. On s’accroche, on se fait chahuter par les vagues qui grossissent. On passe quelques F18 de tête. Au Duc d’Albe seule 6 F18 et un Nacra F20 sont devant nous. L’arrivée se fait ici, le parcours est réduit maintenant retour maison au reaching avec une place de 1er au raid du jour.
On est satisfait du travail accompli et on commencerait presque à rêver du podium mais c’est sans compter sur les classes A qui se sont bien refait au près.
Au final , on termine 4ème à 3 minutes du podium malgré la catastrophe de la veille et 1er au classement des Viper.
Merci Manu, pour m’avoir accueilli pour ce Duc d’Albe et à l’année prochaine !

Eric Le Bouedec

Classement C1 :
1- BOISBOUVIER Thierry, Classe A – YCGM
2- POTTIER Arthur – CNBPP, MINARDI Jean-Richard, Nacra 20 -SUI
3- CATINEAU Luc, Classe A- SN LA CIOTAT
4- LE CHAPELIER Emmanuel, YC Toulon, LE BOUEDEC Eric- YCLT, Viper

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