Ce texte est la suite de la fin du financement du Tyka en 2007. Etrangler le point d’entrée dans la filière jeune catamaran a été particulièrement efficace pour décourager les jeunes (et les clubs) d’une pratique sportive jeune en catamaran de sport. Malgré cela 1.763 jeunes sont classés en catamaran de sport pour 2013 et l’effectif du Tyka est de 193 classés et 28 équipages sur le Championnat de France. Plus ici, que le match-race ou le 29er. Verra-t-on alors un seul code imposé pour les 29er et 420 qui devront régater en temps réel ?
L’intersérie aux forceps ne marche pas pour développer une pratique
Reconnaissons une certaine continuité dans l’erreur des promoteurs de cette « avancée ». En effet, s’il persiste un doute sur le Topaz, les tests faits en 2008 ont montré qu’un Dragoon, n’a pas les mêmes performances qu’un Tyka et surtout que cette expérimentation n’a pas permis d’augmenter la flotte minime. Cela revient à assimiler Optimist et Open Bic en dériveur. Comme pour le HC16 et le SL16 qui partage un même titre de Champion de France espoir, on est ici dans le mépris du sportif qui a choisi le catamaran de sport.
Le département voile légère est même ici en contradiction avec la table des ratings FFVoile: Tyka = 1,374, Dragoon = 1,416, 4% théorique d’écart soit la bagatelle de 2 minutes à l’heure. Ainsi affirmer benoîtement que les supports ont des performances similaires est une approximation (euphémisme). Le cas du Topaz 14 révèle lui un certain amateurisme puisqu’il existe deux modèles avec spi le CX= 1,365 mais aussi l’XTREM =1,243. Imposer l’intersérie aux minimes complexifie le choix des clubs, rend toute démarche sportive beaucoup plus coûteuse en prime d’une équité sportive compromise.
Avec l’exemple du skiff qui a choisi ce mode de développement en France et qui stagne depuis 10 ans, on sait que l’intersérie, indispensable pour régater dans les clubs s’avère au-delà de la régate locale une source de frustration (course à l’armement et des ratings évolutifs sans transparence qui ne sont plus crédibles) et cette approche imposée ne correspond pas aux attentes dans les régates avec déplacements. Le code unique FK14 c’est un moyen pernicieux d’imposer sans laisser de choix aux organisateurs et aux clubs l’intersérie dans les grade 4 interrégionale. Même avec du faux temps réel c’est handicaper la pratique. Concrètement il va être difficile d’investir ou de faire vivre des flottes existantes.
Est-ce une politique légitime démocratiquement ?
Vous pouvez toujours signer pour essayer de mettre en place une autre politique en phase avec les attentes des pratiquants. D’autant que si vous cherchez dans le programme de la liste du candidat Champion, hormis des banalités et autres poncifs et vous ne trouvez pas trace de ces évolutions concrètes qui sont décidées dans des obscures officines . Comme le Conseil d’Administration a un fonctionnement de chambre d’enregistrement: informations tardives ou absentes (soumissions FFVoile à l’ISAF) et seulement 3 réunions par an, la concentration des pouvoirs dans une tour d’ivoire permet ce genre de dérives préjudiciables à notre sport.
Plus inquiétant, mais assez logique dans ce contexte, reste que les auteurs demandent une identification des 3 supports pour être en mesure d’évaluer les conséquences de cette décision.Un doute Messieurs ?
Sur l’aspect financier rappelons qu’une économie de 50% sur les 95.000 euros consacrés à la soirée des Champions permettraient de financer une dizaine de supports 14 pieds tous les deux ans, la base d’une véritable politique d’encouragement à la pratique (un championnat collectif puis une aide par la cession avec des prix bas à 3 clubs se lançant dans la filière) et accessoirement de faire travailler des entreprises françaises.
Franck Tiffon, administrateur de la FFVoile
Hello,
Y me fatiguent !
Frank je ne dirai qu’une chose « errare humanum est, perseverare es diabolicum !
En effet la messe est dite !
On pourrait comprendre un certain manque d’ouverture, si on assistait à une politique aboutissant sur des succès.
La baisse des licenciés devrait être un facteur pour comprendre qu’évoluer avec un autre état d’esprit et changer de dogmes, s’avèrent aujourd’hui indispensable.
Si le département haut-niveau sait remettre son travail sur la table et repartir avec des bases cohérentes, le département voile légère souffre manifestement ici d’un léger retard à l’allumage pour cette nécessaire « remise à plat ».
Indulgence, patience et pédagogie sont les outils. Beaucoup de patience