La baie de Quiberon sera le lieu d'évènements majeurs F18 en 2012. photo: Franck Tiffon

Je reprends les informations fournies aux adhérents de l’association française de F18. Pour mémoire  je fais partie du bureau et possède un Capricorn F18.

En 2011, la Formule 18 se porte bien en France: 425 compétiteurs (+26% par rapport à 2010) comptés par le classement national individuel ffvoile qui permet de prendre en compte les amateurs de raid et les adhésions à l’association suivent cette tendance: 261 membres, soit +39% par rapport à 2010 une année creuse en cotisation et +19% par rapport à 2008.

Ce succès repose sur des régates qui rassemblent des flottes significatives : la F18 est la colonne vertébrale de l’Eurocat avec plus de 100 équipages, 45 équipages sur la Coupe Nationale, des épreuves à guichet fermé (Corsaires, St Barth) et aussi des délégations importantes sur les épreuves internationales (plus de 20 équipages sur le mondial à Balaton, une douzaine sur l’européen à Gran Canaria en décembre dernier)

Dans le même temps le niveau national de cette série reste très élevé: un titre de Champion d’Europe par les Champions du Monde 2010, les premières places jeunes sur le Championnat du Monde et d’Europe, 4 équipages français dans le top 10 du dernier Championnat du Monde, 5 dans le top 10 du Championnat d’Europe,

Le bureau de l’association veut continuer son action sur 3 axes:

-d’abord par le circuit majeur F18 en 2012: Eurocoupe, Eurocat, Coupe Nationale (Coef 2), Duc d’Albe et Grand Prix de l’Armistice. Circuit qui permet des rendez-vous de regroupement des pratiquants et d’établir la ranking list AFF18 2012 (les 3 meilleures épreuves sont retenues) pour la participation au Championnat du Monde 2013.
La F18 reste aussi la seule série catamaran à avoir un Championnat de France 2012 « classique tour » sur l’Eurocat et la Coupe Nationale.

-ensuite par la préservation des investissements dans un F18. Il s’agit de favoriser la longévité sportives des F18 et éviter, dans le même mouvement, qu’ils deviennent trop vite obsolètes, où plutôt soient supposés comme tel (donc perdent leur valeur économique) . J’en profite pour faire une petite piqure de rappel avec un bateau ancien (mais voiles en bon état) vous irez pratiquement aussi vite qu’avec un F18 (très) récent, c’est le niveau de pratique de l’équipage qui fait 95% de la différence.

L’évolution des F18 est permise, mais (bien évidemment, c’est la base du sport) uniquement dans le respect des règles de classe existantes et du tempo des changements. D’abord pour effectuer une indispensable consultation des membres et surtout permettre une application qui place tous les constructeurs et les compétiteurs à armes égales.

C’est bien l’action au niveau international qui siffle justement la fin de la course folle sur la longueur des dérives maintenant limitée (1,40 mètre sous la coque c’est beaucoup déjà) , mais aussi les clarifications de nos règles avec une validation en cours par l’ISAF. On peut, en attendant reprendre les décisions du World Council  de novembre 2011 (10 nations votantes pour 74% des membres mondiaux): confirmation des grand-voile avec un seul matériau (hors fenêtre et renforts) et de l’interdiction de produire des coques avec une finition autre que du gel-coat.

Cette étape de clarification des règles existantes s’avère nécessaire ne serait-ce que pour ouvrir un débat sur des bases saines et une fois les règles réaffirmées, il est possible d’imaginer que des dérogations comme celles mise en place pour les ShockWave en 2010 et pour les voiles Sail-Innovation fin 2011 seront instituées . Ceci afin de ne pas pénaliser les clients.

En regardant un peu en avant, ces dossiers très techniques ( je souligne que la bonne foi des pro. n’est pas mise en cause, que l’avantage concurrentiel n’est pas franchement atteint, il s’agit de respecter les règles et maintenir l’équité entre coureurs et constructeurs) orientent l’action du World Council F18 vers la mise en place d’un certificat de conformité aux règles de classe, émis par le professionnel (chantier, voilier). C’est un projet pour renforcer le lien de confiance entre le client et le vendeur professionnel. Ce certificat serait un préalable au mesurage intégrant le catamaran dans la famille des F18.

Un stage en début de saison à l’ENV et la  mise en place d’un « European F18 tour » en collaboration avec les autres associations européennes sont les autres points saillants.


Le moins que l’on puiss dire c’est que ça pousse fort, impression cependant que la rallonge « appuie » beaucoup.

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