Formule 18 radieux: Clément Peduzzi et Maxime Blondeau (WIldcat) l'emportent devant les italiens Fantasia Giovanni et Jacopo Lisignoli. James Baeckler et Benjamin Amiot (Cirrus R) complètent le podium du Grand (=les 2 premiers jours) Duc d'Albe. photo DR.

Ci-dessous le petit mot de Françoise Dettling, présidente de la classe Hobie Cat qui revient heureuse de cette épreuve, mais un peu agacée…

« Le Duc d’Albe ou comment naviguer bien en temps réel.

Les F18 du Duc d’Albe sont tous bien satisfaits de leur week-end. Vent, soleil, chaleur, convivialité, organisation parfaite, un must dans les épreuves annuelles. Un classement respectant les ordres établis. Bref, 2013 l’année d’un petit bijou. La navigation en temps réel…le pied.

Pour les C1, l’histoire se raconte bien différemment. C’est un peu comme la grande retraite de Russie. Les premiers n’eurent pas à tester les grands froids et les derniers tombèrent dans la Bérézina. Le premier C1, un Tornado ayant navigué dans un vent soutenu et régulier a bouclé son parcours dans un temps raisonnable. Les autres, bien plus lents ont été surpris par une baisse de vent et n’ont pu finir dans le temps imparti, d’autant plus que l’on ne calcule pas ce temps imparti avec un « rating ». Tout le monde est alors à la même enseigne. Plus de 75% de la flotte est donc arrivés hors temps. Championnat de France longue distance intersérie oblige.

Pour les C3, comme d’habitude, les 20 Hobie Cat 16 servent de faire valoir aux autres 11 bateaux et n’ont même pas droit à leur classement.

Alors oui, c’est mieux la course en temps réel, et la monotypie c’est encore mieux que mieux. Parce que moi quand je sors mon bateau, c’est pour être classé avec mes copains, ce n’est pas pour tomber dans la Bérézina. Je laisse cela à mes ancêtres. Mais certains, dont les idées rétrogrades font des dégats irréparables dans le monde de la régate, n’en ont cure et continuent de détruire avec obstination.

Merci à tous les organisateurs et à tous les bénévoles des épreuves mythiques comme le Duc d’Albe, qui nous accompagnent pour notre plaisir. Merci aux sponsors qui croient en la voile et aux catamarans de sport. Merci aux coureurs, qui malgré les nombreux réducteurs d’initiative reviennent chaque année. »

9 équipages C1 classés sur  49 inscrits le premier jour, les Suisses Champions de France C1.

Les suisses Laurent Beguelin et Frédéric Mottier gagnent en Tornado en intersérie C1, devant le Nacra 20 d’Yvan Bourgnon/Joris Cocaud, le Ventilo helvète de Emmanuel Dufour et Stéphane Chiofini monte sur la 3ème marche du podium. Les avions de chasse sont passés avant la bulle et tous les bateaux plus lents sont restés devant le passage à niveau, dont la quinzaine de F16/Viper . La règle du hors temps a tronqué l’épreuve qui se voulait un Championnat de France longue distance (définition à venir, sans doute).

Julien Quilichini et Kevin Remondon gagnent devant les 32 C3 inscrits, second un autre SL16 et  équipage mixte Guillaume Yvon et Morgane Geneste. Le premier des 20 Hobie 16 est 3ème C3: Jacques et Michel Hublet. En F18 le Duc d’Albe (=les deux derniers  jours, faut suivre :-) , Fantasia Giovanni et Jacopo Lisignoli gagnent devant Benjamin Dutreux avec Emeric Dary sur ShockWave Mk2, Clément Peduzzi et Maxime Blondeau sont 3èmes.

Preview To The 2013 C-Class Catamaran Championship By Freddie Reed from CClassCats on Vimeo.

Alors que la Coupe de l’America n’est pas encore terminée, c’est en ce dimanche 21 septembre que commencent les épreuves de l’International C-Class Catamaran Championship plus connu sous le nom de Petite Coupe. Cette année la compétition se déroule à Falmouth en Angleterre dans un environnement champêtre et un plan d’eau délicat. Cette compétition autrefois très anglo-saxonne, réunie huit équipes et onze catamarans provenant des Etats-Unis, de Suisse, du Portugal, d’Angleterre, du Canada, d’Espagne et de France . Le premier départ fut chaud, mais le retour du brouillard eu raison de cette course d’ouverture qui a été annulée.

Les bateaux qui volent seront-ils les plus rapides ?

Groupama de Franck Cammas et Hydros de Jérémie Lagarrigue ont des catamarans qui volent et font figure de favoris. Lors des premiers essais rien ne semble joué, mais chacun montre-t-il toutes ses cartes ? L’impatience est grande autant chez les compétiteurs que pour les observateurs.  Saluons le livre streaming, même si dans le brouillard ce n’était pas facile. Le team portugais a déjà connu une casse sérieuse (bras de liaison) ces catas constituent l’extrême pointe de l’application technologiques en voile, pas étonnant que la « grande Coupe » s’en inspire directement. Ces libellules géantes sont devenus plutôt esthétiques, ce qui ne gâche rien. 3 jours de qualifications puis les duels constituent une grille de régate intéressante.

La french-(cat)touch en force pour faire mieux que Spithill et Ashby.

Que ce soit  Challenge France avec Gurvan Bontemps, Groupama avec Franck Cammas et Louis Viat, Hydros SUI 1 pour Billy Besson et Jérémie Lagarrigue et même Invictus qui voit embarquer Cédric Bader, la french (cat)touch issue du HC16 et de la F18 est  présente sur 4 des 11 catamarans en lice. La participation de Mischa Heemskerk, Bastiaan Tentij (SUI2) sur l’autre catamaran volant d’Hydros montre l’intérêt des top sailors du catamaran de prendre le titre aux canadiens. Fred Eaton et Magnus Clarke qui l’avait emporté pour la seconde fois consécutive en 2010 devant un équipage australien composé de Glenn Ashby (ETNZ) et James Spithill (Oracle), les deux amis qui s’affrontent aujourd’hui sur des gros Classe C de 72 pieds. On peut regretter que le chantier de Michel Desjoyaux ait renoncé à cette fête qui s’avère une manière habile économiquement d’aborder les enjeux techniques d’une grande Coupe. Sauf si cette dernière retourne aux bateaux lourds et lents. Ce qui reste, même en cas de victoire de Grant Dalton le boss d’ETNZ, peu probable.

11 Classe C, des générations différentes, les écarts de performances seront-ils importants ? photo: Nicolas Félix

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