Admirer le style du maître. photo: (c). organisation national Classe A Australie 2012

Sailracing Magazine est une des références anglo-saxonnes des magazines de voile. Sous le titre: « Why Glenn Ashby, not John Kostecki, is the real root of Oracle Team USA’s problems. » l’auteur explique que  les changements chez Oracle: Kostecki out, Ainslie in, ne résoudront pas le souci des defenders.

En effet c’est la sublime capacité de régleur d’aile d’Ashby qui fait la différence.

« the real key to Emirates Team New Zealand’s blistering upwind speed is not about foils, or wing design (well maybe a bit) – it’s actually the sublime skills of their wing trimmer Glen Ashby who can literally make the huge solid sail do whatever he wants. « 

Tu m’étonnes ! Barreur hors norme en Classe A (octuple Champion du Monde), double médaillé Olympique en Tornado, X fois Champion du Monde en F18 comme équipier de Darren Bundock, il est au firmament du catamaran de sport. Maître voilier, l’homme de Bendigo fait partie de la triplette incroyable d’australien avec Booth et Bundock.

Il réussi a conjuguer, finesse extrême des capteurs, capacité de « théoriser » avec pertinence ses sensations et grande capacité de faire corps avec une interface complexe comme un Classe A ou les manettes, boutons de l’AC72.

Cette gestion « soyeuse » du réglage moteur, le fait d’accéder au mode vitesse au près est l’apanage  des top gun du catamaran capable d’accélérer longtemps une fois calé. Alors que les autres supports doivent gérer des équilibres trop précaires pour se concentrer avec finesse sur le haut.

En 2010 Glenn Ashby équipait un certain Spithill sur le Championnat du Monde Formule 18 à Erquy. Ils ont fini 19ème, ce qui est remarquable, mais laisse à penser qu’il aurait été plus cohérent avec la démarche moderne (c’est à dire catamaran) que  Russel Coutts fasse appel à d’autres pointures du bicoques pour contrer un des Maîtres de la voile sportive du XXIème siècle.

Les blacks impériaux. photo ACEA.

Joli départ en tête pour Oracle, une boulette en bas (cf. Pierre Le Clainche: Slingsby avoue la boulette à la porte sous le vent, droit dans les yeux : « oui c’était une connerie ») pour le defender et les Kiwis laminent les Oracles boys dans la remontée au près (85 secondes… sur un bord, ça fait mal). A l’issue de cette course 5  Spithill joue son joker et repousse la course 6 à Jeudi: « Ils sont meilleurs que nous, surtout au près. Nous devons absolument progresser » justifie-t-il. « Nous jouons cette carte pour être certains d’être prêts en vue du prochain duel ». Le skipper du defender complète, lucide: « Notre défaite n’était pas seulement due à un déficit de performances au près. Nous avons commis d’autres erreurs, lors des virements par exemple, que nous devons absolument améliorer » explique Jimmy Spithill. « Nous devons monter en puissance. Nous ne nous cherchons pas d’excuse. Nous nous retirons pour mettre toutes les chances de notre côté  ».

Emirates Team New Zealand mène désormais le score 4 à 0, suite à leur nouvelle victoire décrochée avec 1 minute et 5 secondes d’avance sur leur adversaire. L’équipe qui parviendra à totaliser 9 points en premier remportera la 34ème America’s Cup. Pour les Kiwis, cela signifie que la victoire n’est plus qu’à cinq points et mais qu’ORACLE TEAM USA doit encore en signer dix, en raison de la pénalité imposée par le Jury International.

A l’heure matinale où j’écris le replay youtube est bloqué…. merci Canal +.

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