Après quatre jours variés et complexes selon Cammas, le top 10 de la première épreuve 2015 de la sailing world cup permet de constater que le catamaran de sport sur le support olympique regroupe des profils variés mais avec des tendances lourdes. Et que la culture française de l’olympisme sur deux coques constitue un atout qui permet aux tricolores de briller dans cette discipline d’une voile olympique, pas pour les nuls, qui mérite sans doute mieux qu’un descriptif sans histoire.
Placer trois équipages dans le top 10 d’une épreuve mondiale n’est pas anodin
Deux médailles en or (1988, 1992), des accessits à chaque fois le catamaran de sport apporte plus que son lot de performances depuis 30 ans à la France. Si on compare les moyens consacrés par la FFVoile avec d’autres disciplines cela pourraît laisser à penser que moins, c’est plus de médailles. Cela reste du mauvais esprit. Plus sérieusement, la culture catamaran du haut niveau française pèse lourd et se transmet de coach en coach spécialisés et passionnés. Les jeunes en profitent, des groupes se font et au moins cinq équipages français forment un pack unique au monde, une force de frappe redoutable pour progresser: Besson/Riou, Vaireaux/Audinet, Cammas/DeTurkheim, Ogereau/Vandame et les petits jeunes Laugier/Bellet.
Dans ce contexte un ou deux catamarans supplémentaires au JO et le fait que le top 10 mondial soit représenté sur les jeux et non la stupide règle imposée à la voile d’un équipage par nation rapporterait des médailles à la France comme en ski-cross ou potentiellement en perche. Voilà une action, M. Champion, a mener à l’ISAF et au CIO. Ne serait-ce que pour argumenter afin que l’Etat désargenté mais qui veut de la médaille, continue de financer la fédération, non ?
Tout le monde peut espérer briller en cata de sport mais avoir joué en Hobie Cat 16, Tornado et Formule 18 s’avère statistiquement incontournable
40% des barreurs du top 10 après 4 jours variables et compliqués, sont passés par les flottes intenses avec les jolies voiles en couleurs et coques à bascule. Ne compter pas sur moi pour rappeler que c’est le support que la FFVoile a supprimé de la filière jeune en 2013. 20% sont des ex-Tornadistes, 30% issus de la formation noble du dériveur et ont su s’adapter au monde de la vitesse pour chasser la médaille. Cammas complète ce top 10, la star vient du large et de la F18 avec une équipière lasérienne. Un petit mot sur Iker Martinez l’Espagnol confirme que faire du deux coques c’est pas aussi facile que ça, même quand on vient d’un support véloce.
Le catamaran de sport de vieux ?
La persistance des ex-Tornadistes illustre que quand on commence le catamaran on n’en sort pas. Aussi et surtout que le jeu de la régate rapide demande une expérience importante. Certains persiflerons que le poste de barreur n’est pas trop physique d’où Figueroa, Bundock et d’autres athlètes qui peuvent encore jouer. Et faire progresser les plus jeunes, rétorquerons les sages .
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